Il est difficile de vérifier les informations qui parviennent du front à Alep. Pour l'heure, les positions semblent inchangées entre l'armée de Bachar el-Assad et les forces rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL). Les insurgés disent repousser les chars qui tentent d'entrer dans le quartier de Salaheddine, où les affrontements au sol se concentrent.
Dans les airs, l'aviation loyaliste quadrille toujours le ciel d'Alep et des bombes continuent de tomber à travers la ville. L'ASL demande une zone d'exclusion aérienne pour permettre aux civils de partir, alors que ces deux derniers jours, des milliers de personnes ont fui la ville.
Certains ont décidé de rester, au péril de leur vie, car ils tiennent à témoigner, comme Abou Fares :
Du côté politique, le chef de la diplomatie syrienne, Walid Mouallem, a affirmé depuis l'Iran que les rebelles seraient écrasés. Il accuse l'Arabie Saoudite, le Qatar et la Turquie de fournir des armes aux insurgés.
Justement, Abdel Bassat Sayda, le chef du Conseil national syrien (CNS), principale coalition d'opposition, demande des armes. Il s'adressait en ce sens ce dimanche aux pays « amis ». Le CNS souhaite également une réunion d'urgence à l'ONU pour éviter un massacre à Alep.
Autre question cruciale : celle du moral des troupes loyalistes. Et selon l'analyste Riad Kahwaji, il n'est pas bon :
Depuis le début de la contestation, 20 000 personnes sont mortes en Syrie. Parmis eux, 14 000 civils, d'après l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).