Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Lorsque le pétrolier ravitailleur Rappahannock a vu se diriger vers lui une embarcation civile, il a d’abord essayé d’entrer en communication avec l’équipage, puis a utilisé des signaux lumineux, avant de tirer un coup de semonce. Comme le bateau continuait d’avancer à grande vitesse vers le navire, ignorant tous les avertissements, l’ordre a été donné par les Américains d’ouvrir le feu à la mitrailleuse lourde.
L’attaque a fait un mort et trois blessés, apparemment des pécheurs indiens. Le Pentagone a précisé que le Rappahannock avait scrupuleusement suivi la procédure prévue pour ce genre de situation.
Depuis l’attentat contre le USS Cole en 2000, qui avait tué 17 marins, la marine américaine ne veut pas prendre de risques inutiles. De plus avec les tensions croissantes avec l’Iran dans le détroit d’Ormuz, la Navy redouble de prudence. Le Pentagone vient d’envoyer un second porte-avion dans la région, le USS John Stennis, dont l’arrivée n’était prévue qu’en septembre.
Une enquête a été ouverte sur l’incident de Dubaï, mais le Pentagone a déclaré que l’Iran n’était pas impliqué. Il ne s’agirait pas d’un attentat terroriste, mais plus probablement d’un tragique problème de communication entre les deux bateaux.