Avec notre correspondante à Bagdad, Fatma Kizilboga
Après deux semaines de report, les trois juges en charge du dossier ont enfin tranché. Le vice-président sunnite ne sera pas traduit devant une juridiction spéciale, comme le souhaitait sa défense. Tarek al-Hachémi sera par ailleurs jugé par contumace, après le refus d’Ankara d’extrader l’accusé, en dépit de l’émission d’un bulletin rouge d’Interpol.
Près de 300 chefs d’accusation pèsent sur ce dignitaire irakien et ses 73 gardes du corps dont deux étaient présents mardi à la barre. Ces derniers ont mis en cause Ahmet Qahtan, un proche de Tarek al-Hachémi, qui aurait organisé différents actes criminels tels que des attaques à la bombe ou des assassinats à caractère politique.
Des aveux qui ont suscité l’indignation des familles des victimes présentes à l’audience.
Les avocats de la défense suspectent toutefois les enquêteurs d’avoir obtenu de faux témoignages en usant de pratiques illégales telles que la torture.