Le procureur de la CPI estime que les Libyens ont un dossier solide pour juger Seif al-Islam Kadhafi

En Libye, le procureur général de la Cour pénale internationale (CPI), Luis Moreno-Ocampo, a quitté la Libye samedi 21 avril après trois jours de visite. Une visite dont l'objectif était avant tout de déterminer l'avancée des enquêtes intéressant la CPI et notamment le cas de Seif al-Islam Kadhafi, le fils de l'ancien leader libyen, visé par un mandat d'arrêt des juges de La Haye, mais que les Libyens tiennent toujours à voir juger sur leur territoire.

Au cours de ces trois jours de visite, Luis Moreno-Ocampo, le procureur général de la Cour pénale internationale, a rencontré le procureur libyen chargé de réunir les éléments à charge dans un éventuel procès de Seif al-Islam Kadhafi, le fils de l'ancien leader libyen Mouammar Kadhafi. Parmi ces éléments, des témoignages et divers documents comme des communications interceptées.

Un dossier qui paraît solide, selon Luis Moreno-Ocampo. Cependant, il ne sera peut-être pas suffisant pour convaincre les juges de la CPI qui réclament que Seif al-Islam leur soit livré. C’est en effet à eux de dire si la Libye est apte à organiser ce procès très attendu car, pour le moment, Seif al-Islam est toujours aux mains de l’une des plus puissantes milices du pays, celle des Zenten (ouest de la Libye) qui l’a capturé en novembre 2011.

Jeudi, les Zenten ont quitté l’aéroport de Tripoli dont ils assuraient la sécurité pour mettre le gouvernement devant ses responsabilités, lui qui est accusé de ne pas avoir le contrôle du territoire.

Un climat de tension qui ne laisse pas présager d’un procès imminent comme le promettait le gouvernement. Le 30 avril prochain, les autorités de Tripoli tenteront tout de même de convaincre les juges de La Haye qu’un procès de Seif al-Islam en Libye est possible. « A eux de présenter leurs arguments », a dit le procureur de la CPI avant de quitter la capitale libyenne.

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