Syrie: état des lieux de l'Armée syrienne libre

« L'opposition syrienne a le droit de s'armer face à la répression du régime ». C’est ce qu’a déclaré ce lundi 5 mars 2012 Saoud-al-Fayçal, le ministre saoudien des Affaires étrangères. Ce n'est pas la première fois que les pays du Golfe expriment leur soutien à l'opposition syrienne. Une opposition qui demande plus que jamais des armes, en l'absence d'intervention militaire extérieure.

Régulièrement, l'Armée syrienne libre lance des appels à l'aide dans des vidéos postées sur internet ou dans les reportages ramenés par des journalistes occidentaux. Cette opposition armée, composée essentiellement de déserteurs, manque de matériel. Les soldats ont quitté les rangs de l'armée avec leur simple Kalachnikov et quelques munitions.

Certains disposent de lance-roquettes antichars, mais ils sont rares. Et ce n'est pas suffisant pour faire face à l'armée de Bachar el-Assad, forte de 400 000 hommes, au moins dix fois plus que l'Armée syrienne libre. Les opposants font donc avec les moyens du bord, fabriquent des explosifs de manière artisanale, récupèrent lors d'attaques des armes et des munitions des soldats de l'armée régulière. Certains soldats de Bachar el-Assad vendent aussi, pour de l'argent, leurs propres munitions.

Et puis, il y a la contrebande. Des armes passent clandestinement par les frontières turques et libanaises provenant notamment d'Irak. L'opposition armée peut également compter sur le soutien au moins financier du Qatar et de l'Arabie Saoudite, clairement hostiles au régime de Bachar el-Assad.

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