Avec notre envoyée spéciale à Sanaa, Catherine Monnet
Les haut-parleurs de la place du Changement exhortent les jeunes à participer au scrutin. L'opposition, dominée par le parti islamiste al-Islah, appelle les jeunes révolutionnaires à ne pas boycotter le scrutin.
Même Tawakkol Karman, devenue grâce à son prix Nobel de la paix, un véritable symbole de la révolution, tente de convaincre : « Je recommande aux jeunes et à tout le monde au Yémen d'accepter Abd Rabbo Mansour Hadi comme président intérimaire ». Voilà pour le message officiel, mais quand on lui demande si cela signifie qu'elle va elle-même voter pour le vice-président, la réponse est un peu plus embarrassée : « Oui, non, c'est différent, ça dépend... ».
De nombreux Yéménites ont réglé le dilemne de l'opposition qui se retrouve à soutenir un candidat de l'ancien régime. Ils résument, eux, en une phrase qu'ils ne votent pas pour Hadi, pour l'homme, mais pour leur pays, pour un nouveau Yémen et qu'il faut bien un début à la transition.