Après sa visite aux Etats-Unis, Xi Jingping aura passé trois jours en Irlande, son unique étape en Europe avant de se rendre à Ankara. Il y a plus d’Irlandais aux Etats-Unis qu’en Irlande ce qui fait naturellement de ce pays membre de la zone euro, la tête de ponts des entreprises américaines en Europe. Quant à la Turquie, c’est un proche allié des Etats-Unis dans la zone.
Xi Jingping est donc resté dans les pas des Américains. En Irlande pour faire des affaires, en Turquie pour parler des dossiers sensibles, en particulier de la situation en Syrie.
La Turquie, pays membre de l’Otan et grande puissance militaire régionale, aide et accueille les opposants syriens. Elle a choisi son camp. De son côté, la Chine, comme la Russie, oppose son veto à tout projet de résolution du Conseil de sécurité des Nations unies condamnant les exactions du régime syrien.
Les Turcs veulent convaincre les Chinois que cette situation n'est pas tenable et que l'effusion de sang doit s'arrêter. Les positions antagonistes de la Chine et de la Turquie sur la Syrie pourraient affecter les discussions économiques alors que les échanges entre ces deux pays ont été multipliés par 20 en 10 ans pour atteindre près de vingt milliards de dollars par an.