Avec notre correspondant à Ramallah, Mouhssine Ennaimi
Selon les médecins indépendants, Khader Adnane, prisonnier palestinien en grève de la faim depuis 65 jours, n’aurait plus que quelques jours à vivre. L’avocat du détenu, Jawad Boulos, a demandé à la Cour suprême israélienne d’avancer l’audition prévue jeudi prochain, de peur que le détenu ne décède d’ici là.
Cette grève de la faim est la plus longue entamée par un prisonnier palestinien. Et elle suscite beaucoup d’émotion et de soutien parmi la population, de Gaza à Ramallah.
Khader Adnane, porte-parole du Jihad islamique, est passé de simple boulanger au rang de martyr, même si la majorité des Palestiniens ne partage pas ses opinions radicales. Il proteste contre les mesures de détention administrative où un suspect peut être enfermé sans que les preuves de sa culpabilité ne lui soient révélées et sans qu’il ne puisse rencontrer ni juge, ni avocat. Une procédure par ailleurs reconductible de façon illimitée et qui touche environ 300 prisonniers palestiniens.
Après l’ONU (l’Organisation des Nations unies) et les grandes organisations de défense des droits de l’homme, ce sont maintenant les diplomates qu s’inquiètent des conséquences qu’engendrerait la mort du détenu durant son incarcération.