Avec notre correspondante à Bagdad, Fatma Kizilboga
La première explosion a eu lieu à un arrêt de bus, et le mode opératoire choisi, qui est celui d’une moto piégée, montre bien que le but était de faire un maximum de victimes. Les personnes stationnées à cet endroit étaient des ouvriers intérimaires, qui attendaient d’être récupérés pour aller au travail.
La police admet que le bilan pourrait être très lourd, en dépit des mesures de sécurité qui avaient été resserrées depuis la dernière série d’attentats survenus la veille de Noël.
Des violences qui interviennent dans un contexte politique très sensible. Le bloc à majorité sunnite Irakia boycotte toujours le Parlement et l’exécutif, accusant le gouvernement de prendre des décisions sans tenir compte de l’avis de l’opposition.
En coulisses, les pourparlers se poursuivent pour tenter de trouver une sortie de crise, et une conférence nationale devrait se tenir la semaine prochaine afin de rétablir un dialogue. Les Irakiens, lassés par les violences, reprochent à leurs leaders de se servir des différences religieuses à des fins purement politiques.
Trente personnes ont été tuées et 72 blessées dans un attentat visant ce jeudi un groupe de pèlerins chiites près de Nassiriya, dans le sud de l'Irak, selon le site officiel de la province de Zi Qar. « Un attentat a été commis par un kamikaze portant une ceinture d'explosifs, visant un lieu de repos pour les pèlerins (...) Elle a tué 30 personnes dont un lieutenant de l'armée et en a blessé 72 autres », selon ce site.
Les pèlerins se rendaient à pied dans la ville sainte de Kerbala pour des célébrations de l'Arbaïn, un deuil religieux chiite commémorant la mort de l'imam Hussein à Kerbala.