Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Le gouvernement n’est qu’un exécutant avec un cabinet qui va prendre ses ordres au haut commandement du Conseil suprême des forces armées. Une armée qui a déjà, il y a un mois et demi, rejeté une démission de ce même gouvernement.
En fin de soirée, le conseil militaire a publié un communiqué déclarant qu’il avait demandé la constitution d’une commission d’enquête pour faire toute la lumière sur les violences des derniers jours.
Rappelons qu’une commission similaire a été formée après la sanglante répression de chrétiens par l’armée. Une commission qui était arrivé à la conclusion que ni l’armée ni les manifestants n’étaient responsables de la mort de 27 civils et d’un soldat mais une tierce partie qui n’a pas été définie.
Le Conseil militaire a aussi appelé à la tenue d’un dialogue avec toutes les forces politiques pour identifier les causes de la crise et les moyens d’y mettre fin. Il a enfin appelé la population au calme pour créer un climat favorable à ce dialogue.
Parallèlement, les Frères musulmans ont indiqué qu’ils ne participeront pas mardi à la grande manifestation réclamée par les jeunes révolutionnaires de la place Tahrir.