Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes
Arrivé dimanche 20 novembre 2011 à Ramallah, William Burns s'est entretenu dans la soirée avec Mahmoud Abbas. Selon le négociateur palestinien Saëb Erakat, le président du Fatah a réaffirmé au diplomate américain sa volonté de reprendre les pourparlers de paix, «si Israël arrête la colonisation et accepte les lignes de 1967 comme base de discussions», précise le négociateur palestinien.
Mais Benyamin Netanyahu a d'ores et déjà annoncé qu'il suspendrait toute coopération sécuritaire avec le Fatah si un gouvernement palestinien d'unité nationale voyait le jour. Selon le journal Maariv, c'est cette déclaration du Premier ministre israélien qui est d'ailleurs à l'origine de la visite «d'urgence» de William Burns dans la région.
Le journal affirmait également que le numéro deux du département d'Etat devait mettre en garde l'Autorité palestinienne contre la création d'un tel gouvernement. Une initiative jugée «impossible» par les Etats-Unis, tant que le Hamas ne reconnaîtra pas Israël et ne renoncera pas à la violence et au terrorisme. Ce dimanche 20 novembre au soir, Saëb Erakat démentait qu'un tel message ait été transmis.
William Burns doit s'entretenir lundi avec Benyamin Netanyahu alors que le roi de Jordanie est également attendu à Ramallah. Abdallah II doit, lui aussi, rencontrer Mahmoud Abbas.