Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
Si la Syrie a pu éviter une condamnation au Conseil de sécurité grâce au veto de la Russie et de la Chine, la situation sera très différente à l’Assemblée générale. Cette fois, plusieurs pays arabes, la Jordanie, l’Arabie Saoudite, le Maroc et le Qatar, s’associent au texte rédigé par les Européens. Une résolution très courte qui relève que la Syrie n’a toujours pas appliqué le plan de la Ligue arabe et qui condamne fermement une longue liste d’exactions de la part du régime : «exécutions arbitraires, tueries, persécutions, tortures et disparitions forcées, y compris d’enfants».
Le soutien apporté par ces pays arabes marque un tournant. A l’ONU, il est difficile de s’opposer à un texte lorsqu’il est approuvé par les pays de la région concernée.
Forts de ce soutien arabe, les Occidentaux veulent ensuite revenir devant le Conseil de sécurité et confronter la Chine, la Russie, mais aussi L’Afrique du Sud, l’Inde et le Brésil, jusqu’ici très hésitants, à sanctionner ou même condamner la Syrie.