Les trois anciens otages ont passé la nuit à Ataq et doivent être transférés à Sanaa, la capitale, dans les prochaines heures. Selon un médiateur yéménite, les otages ont passé ces dernières semaines dans la province de Chabwa, le fief de l'Aqpa, la branche d'al-Qaïda au Yémen.
Au cours de ces plus de cinq mois de captivité, une seule preuve de vie avait été fournie par les ravisseurs. C'était le mois dernier, les humanitaires déclinaient leur identité dans cette vidéo, et demandaient au gouvernement de tout faire pour mettre fin à leur captivité. Une rançon de 12 millions de dollars aurait été réclamée à la France.
Pour l'heure, on ne sait pas dans quelles circonstances et à quelles conditions les otages ont été libérés. Dans son communiqué, la présidence française remercie chaleureusement le sultan d'Oman pour son aide qualifiée de « déterminante ». Interrogés par RFI, l'Elysée et le ministère des Affaires étrangères n'ont pas souhaité faire le moindre commentaire.
Les trois ex-otages français, deux femmes et un homme, âgés de 25 à 30 ans, travaillaient pour l'ONG Triangle génération humanitaire, basée à Lyon, et implantée au Yémen depuis 1998. Le 28 mai 2011, les humanitaires avaient été enlevés à la sortie d'un restaurant de Seyoun, dans la province d'Hadramout, dans le centre-est du pays.