De notre correspondant à Genève, Laurent Mossu
Une commission indépendante sera envoyée en Syrie par les Nations unies pour enquêter sur les violations et atteintes portées aux droits et libertés fondamentales. Ainsi en a décidé à une large majorité le Conseil des droits de l’homme, réuni en session extraordinaire à Genève. Sur la sellette durant 48 heures le régime de Bachar el-Assad n’a fait qu’une seule concession en acceptant de recevoir sur son territoire les émissaires onusiens. Pour le reste il a rejeté toutes les accusations de violence excessive expliquant que le gouvernement se devait de défendre le pays contre « des gangs armés ».
Le Conseil n’a pas donné le moindre crédit aux justifications du régime el-Assad. Il a, au contraire condamné en termes forts la répression sanglante et brutale, qui, d’ailleurs se poursuit, selon le haut commissaire aux droits de l’homme, Mme Navi Pillay.
La Chine et la Russie ont quant à elles maintenu leur soutien sans faille à Damas. Les deux gouvernements ont souligné que les attaques dirigées contre le régime étaient déséquilibrées et susceptibles de porter atteinte à la stabilité régionale.