Pour l'instant aucun chiffre ne permet de mesurer l'impact réel des manifestations et de la répression exercée par le régime de Bachar el-Assad.
Mais selon le FMI la croissance syrienne qui devait être de 5% en 2011 devrait être largement revue à la baisse. Aux yeux de plusieurs économistes, on peut s'attendre en fait à une croissance quasi nulle, voire même à une récession.
Première victime de la crise : le secteur du tourisme, qui représente 12% du PIB syrien, et qui s'est totalement effondré. En réalité c'est l'ensemble de l'économie qui depuis trois mois, tourne au ralenti. Pour une raison matérielle très simple : les barrages militaires qui se sont multipliés rendent sinon impossible, en tous cas très difficile la circulation des marchandises.
Autre élément révélateur : la chute de la consommation intérieure et la fuite des devises à l'étranger pour tenter d'endiguer le phénomène, les autorités ont d'ailleurs autorisé les épargnants d'ouvrir des comptes en euros et en dollars. Une première en Syrie, et le signe que le régime de Bachar el-Assad s'inquiète de plus en plus des conséquences économiques du mouvement de contestations.