Avec notre correspondante à Bagdad, Fatma Kizilboga
La question est désormais de savoir si le Parlement irakien bénéficiera de la majorité nécessaire afin de valider un prolongement de la présence américaine. Le Premier ministre Nouri al-Maliki doit présenter son rapport dans les prochains jours aux députés, à qui revient cette décision cruciale.
Car le temps presse. A moins de six mois de la fin programmée du retrait de ses troupes, Washington exhorte le gouvernement irakien à se décider dans les plus brefs délais. Une pression à laquelle vient s’ajouter une sérieuse dégradation de la situation sécuritaire dans l’ensemble du pays.
Aujourd'hui, si la majorité des groupes politiques semblent s’accorder sur le caractère vital d’un soutien étranger, un parti, ou plutôt un homme, continue de s’y opposer violement : Moqtada al-Sadr. Le jeune imam chiite radical jure de réactiver sa milice si les GIs restaient un jour de plus après la date butoir du 31 décembre. Le mois dernier, un grand défilé de l’Armée du Mehdi a d’ailleurs été organisé à Bagdad. Une mise en garde qui visait aussi bien les Américains que l’ensemble de la classe politique irakienne.