Comme à Deraa, samedi 8 mai, les forces de sécurité syriennes ont lancé une vaste campagne d’arrestations. Cette fois, c’est à Banias, dans le nord, ou à Homs dans le centre. Mais qu’importe le lieu, un cyber-dissident syrien réfugié à Beyrouth, constate avec effroi que c’est le même scénario implacable et terrible qui s’applique désormais un peu partout en Syrie.
C’est la méthode iranienne, dénonce le cyber-dissident connu sous le pseudonyme de Malath Aumran. C’est ainsi que le mouvement de contestation a été réprimé en Iran explique encore le jeune Syrien qui explique le fonctionnement de cette méthode : si vous tuez quelqu’un, au moins dix de vos amis seront ensuite prêts à mourir. Par contre, si vous arrêtez quelqu’un, si vous le torturez et ensuite vous le relâchez, alors au moins dix de ses amis auront peur de sortir de nouveau manifester.
D’autres militants syriens de droits de l’homme confirment ces informations. Comme Deraa samedi, c’est au tour maintenant des villes de Banias et Homs d’être quadrillées par les chars, de vivre sous la menace des snipers et d’être presque totalement coupées du reste monde.