Aussitôt entrés dans la ville de Banias, les chars ont pris la direction des quartiers sud, où se trouve le foyer de la contestation du régime. Au large de cette ville côtière, des bateaux patrouillent, les communications et l'électricité ont été coupées.
Les moyens déployés sont à la mesure de la détermination du régime d'étouffer toute contestation. Après Deraa, le foyer le plus actif, ce sont Banias, Homs, Babsbar qui sont devenues les cibles de la répression.
Les militants craignent une répression aussi sévère que celle qui a eu lieu à Deraa, où l'armée à mené une véritable campagne de terreur. Selon des témoins, pour obtenir le corps de leur enfant tué par l'armée, les parents sont obligés de signer un document attestant qu'il a été victime des salafistes ou des djihadistes. Les parents doivent également accepter de manifester en faveur du président Bachar el-Assad.
Les ONG estiment qu'environ 600 personnes sont mortes à travers tout le pays depuis le début du mouvement à la mi-mars, et plus de 450 uniquement dans la ville de Deraa.