Les principales villes du pays avaient répondu à l'appel. Dans le nord du pays, plus de 9.000 personnes se sont réunies à Qamishli, Amouda et Derbasiyeé, trois localités à majorité kurde. 2.500 autres ont manifesté à Banias, sur la côte méditerranéenne, à Kafar Noubol dans le nord, Deir Ezzor à l'est et à Al Bukamal, à la frontière avec l'Irak ou encore à Hama, cette ville martyre où une répression terrible avait fait 20.000 morts en 1982.
Après avoir maté la contestation à Deraa, l'armée se retire progressivement de la ville en revanche la répression est en train de s'abattre sur la ville de Homs. C'est dans cette cité industrielle située à 160 kms au nord de Damas qu'il y a eu la majorité des victimes et des arrestations de ce vendredi. Y compris 10 soldats et un policier qui auraient été tués par un groupe armé.
Les bilans fournis par les organisations de défense des droits de l'homme parlent ce vendredi soir de 6 décès confirmés à Hama et de 16 à Homs. Dans ces deux villes du centre du pays, les forces de sécurité syriennes ont tiré à balles réelles sur les manifestants.
L'agence de presse officielle Sana annonce de son côté que dix soldats et policiers ont été tués par un groupe criminel armé, à Homs.
Un des chefs de l'opposition Riad Seïf a été arrêté alors qu'il participait aux manifestations. Cet homme emprisonné en 2001 a déjà passé 8 ans en détention pour atteinte au moral de la nation.
Depuis le début de la contestation, plus de 600 personnes auraient été tuées et le nombre de détenus ou de disparus pourrait dépasser les 8.000 selon les organisations de défense des droits de l'Homme.