Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
La place Tahrir est encore jonchée de pierres et de débris, des traces de la confrontation qui a eu lieu dans la nuit de vendredi à samedi entre l’armée et les manifestants. A deux heures, avec l’entrée en vigueur du couvre-feu, l’armée a demandé aux centaines de manifestants qui avaient campé sur la place de partir. Ceux-ci ont affirmé qu’ils ne partiraient pas avant le jugement de l’ex-président Moubarak. L’armée a alors lancé une opération militaire en bonne et due forme.
Des blindés ont dévalé sur la place en tirant en l’air à la mitrailleuse lourde, faisant reculer les manifestants. L’infanterie est ensuite intervenue pour déloger les manifestants du centre de la place et arracher les tentes. Une opération où il y a eu échange de coups de bâton, de crosses et jets de pierres. Samedi dans la journée, plusieurs milliers de personnes, plutôt nerveuses, sont revenues sur la place Tahrir. Une place désertée par la circulation, l’armée ayant barré toutes les rues y menant par du fil de fer barbelé.