Les pays arabes du Golfe dénoncent « les ingérences flagrantes » de l'Iran

Les pays du Golfe font bloc contre l'Iran, accusé de vouloir les déstabiliser. Dimanche 3 avril 2011, les ministres des Affaires étrangères des pays du Conseil de coopération du Golfe se sont réunis à Riyad, en Arabie Saoudite. Ils ont dénoncé l'« ingérence persistante de l'Iran dans leurs affaires intérieures ».

Avec notre correspondante à Riyad, Clarence Rodriguez

L’inquiétude est plus que perceptible au sein du Conseil de coopération du Golfe (CCG). Les six pays membres du CCG sont manifestement unis et solidaires contre la menace de l’Iran, accusé d’ingérence persistante dans leurs affaires intérieures.

Les chefs de la diplomatie des six pétromonarchies sunnites soupçonnent en effet Téhéran de vouloir déstabiliser le régime.

Certains pays, comme le Koweit, ont dû expulser ces derniers jours des diplomates iraniens, accusés d’entretenir un réseau d’espionnage.

Quant aux autorités bahreïniennes, elles accusent également l’Iran d’avoir soutenu en catimini durant un mois l’opposition chiite qui réclame toujours le renversement de la famille régnante sunnite al-Khalifa.

Face à cette ingérence, le chef de la diplomatie des Emirats arabes unis estime que toute action contre l’Iran doit être prise collectivement dans un seul but : « préserver la stabilité et la sécurité de la région ».

Que ce soit Koweit, Bahreïn ou l’Arabie Saoudite, ces trois pays comptent parmi leur population, une minorité de chiites sous la coupe de Téhéran.

Depuis plus d’un mois tous les vendredis, des manifestations, bien qu’interdites, sont organisées dans la province orientale. Ces protestataires réclament entre autres, la libération de leurs frères emprisonnés. Et c’est précisément dans cette région hautement stratégique et pétrolifère que vivent près de deux millions de chiites. Les autorités saoudiennes sont particulièrement inquiètes. Elles sont sur le qui-vive.

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