Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
Vingt-neuf morts en 1992 dans l’attentat contre l’ambassade d’Israël à Buenos Aires. Quatre-vingt-cinq morts en 1994, dans celui qui a visé un bâtiment de l’importante communauté juive locale.
La justice argentine soupçonne l’Iran et ses alliés du Hezbollah libanais. L’actuel ministre iranien de la Défense Ahmad Vahidi est ainsi recherché par Interpol pour son implication présumée dans l’un de ces attentats. De son côté, l’Iran a toujours nié.
Selon le quotidien argentin Perfil, qui cite des sources diplomatiques iraniennes, le gouvernement de Cristina Kirchner aurait proposé à Téhéran d’enterrer les enquêtes en cours afin de faciliter le rapprochement des deux pays et d’accroître leurs échanges commerciaux. Toujours selon le journal, la proposition aurait été formulée en janvier dernier auprès de la Syrie, pour qu’elle fasse office d’intermédiaire entre l’Argentine et l’Iran.
L’affaire est suivie de près en Israël où l’on demande des éclaircissements à l’Argentine alors que normalement dans quelques jours le ministre argentin des Affaires étrangères doit effectuer une visite en Israël.