Cela fait plus d'une semaine que les familles Moussavi et Karoubi tentent d'obtenir un signe de vie des deux figures de proue de l'opposition iranienne. Pas plus tard que hier, vendredi 4 mars 2011, un proche de Mehdi Karoubi s'est rendu au domicile de celui-ci. Mais personne n'a ouvert la porte. « Nous avons demandé aux voisins et ils nous ont dit que les lumières étaient éteintes depuis un bon moment et que plus personne ne vivait ici », a rapporté ce témoin sur le site internet de l'ex-président du Parlement iranien.
Jeudi, les filles de l'autre chef de l'opposition, Mir Hossein Moussavi, ont voulu se rendre à leur maison familiale à Téhéran. Mais les forces de sécurité les ont empêché de rencontrer leurs parents. « Nous n'avons pas vu mon père ni ma mère ni entendu leur voix », raconte l'une d'elles.
Le Parlement iranien a réclamé le jugement des deux hommes, accusés d'être des « traîtres » et des « contre-révolutionnaires ». Leur disparition a provoqué l'indignation de la plupart des capitales occidentales qui condamnent fermement la répression de l'opposition iranienne.