Les chiites d'Arabie saoudite entendent bien profiter du vent de changement dans le monde arabe pour tenter d'imposer leur place dans la société saoudienne, à majorité sunnite. Ces chiites, qui représentent 10% de la population, dénoncent la marginalisation dont ils continuent d'être victimes.
Malgré plusieurs concessions du régime au cours de 30 dernières années -retour des opposants politiques en exil, libération des prisonniers - les chiites continuent d'être traités comme des citoyens de seconde zone. Alors qu'ils vivent à proximité des puits de pétrole, leur région à toujours été tenue à l'écart du développement économique. Les hôpitaux, écoles et services essentiels font toujours défaut.
Si aujourd'hui certaines pratiques religieuses sont tolérées, les chiites n'ont toujours pas le droit d'édifier de mausolée pour commémorer l'imam Hussein ; la construction de mosquées se heurte à d'interminables tracas administratifs.
Encouragés par les manifestations de chiites dans le royaume de Bahreïn, juste de l'autre côté de la frontière orientale, les chiites ont lancé un nouvel appel à manifester le 11 mars prochain, déjà qualifiée de journée de la colère.