Crise politique en Egypte: les forces en présence

En Egypte, alors que la contestation au régime se poursuit, le nouveau gouvernement s'est réuni au complet lundi 7 février, au 14e jour de la crise. Il a notamment approuvé une hausse de 15% des salaires des fonctionnaires ainsi que des retraites des militaires et des civils. Les manifestants continuent pour leur part d'occuper chaque nuit la place Tahrir au Caire pour demander la démission du président Moubarak. Les Frères musulmans, eux, jugent insuffisantes les réformes proposées et réclament notamment la dissolution immédiate du Parlement. Le point sur les forces en présence.

Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti

Le régime : les généraux Omar Soliman, vice-président, et Ahmad Chafiq, Premier ministre. Ils écartent progressivement l’équipe responsable de la crise, que ce soit au ministère de l’intérieur ou dans les milieux d’affaires. Ils nomment leurs hommes et proposent des réformes sans lâcher le président Moubarak. L’armée leur est loyale.

L’opposition : les Frères musulmans, qui retrouvent la légalité et deviennent l’acteur majeur de l’opposition en entamant le dialogue, quitte à déplaire à une partie de sa base. Les partis laïcs, qui deviennent des interlocuteurs politiques alors que, pour la plupart, leur présence dans la rue est très faible.

La révolution : une nébuleuse composée de jeunes de gauche et libéraux. Certains viennent des mouvements 6 avril et Kéfaya. Il y a les rattachés comme Mohamad al-Baradei sans base populaire réelle malgré son Assemblée nationale pour le changement. Une assemblée de la division de laquelle est née une Alliance nationale pour le changement.

La quatrième voie : composée d’intellectuels, de personnalités et d’hommes d’affaires indépendants. On y retrouve des présidentiables comme le Prix Nobel de chimie Ahmad Zoweil et le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa. Ils veulent une réforme démocratique en douceur.

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