Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
Le Parti travailliste israélien, c’est la formation politique des pères fondateurs de ce pays et de bon nombre de ses dirigeants : David Ben Gourion, Golda Meir, Yitzhak Rabin ou encore Shimon Peres… Autrefois tout puissant, le Parti travailliste s’est considérablement affaibli ces dernières années. Aux dernières élections législatives, en 2009, il a enregistré le pire score de son histoire avec seulement 13 élus sur 120 au Parlement.
Un parti en perte de vitesse mais aussi en pleine crise d’identité. Si bien qu’il a accepté, il y a 2 ans, de faire partie d’une coalition très marquée à droite. Celle qui réunit aujourd’hui le Likoud du Premier ministre Netanyahu, le très nationaliste et très populiste parti Israel Beitenou d’Avigor Lieberman, ou encore les religieux du Shass. L’homme qui, à l’époque, a su convaincre le parti de gauche de participer à ce gouvernement, c’est justement Ehud Barak.
Depuis quelques semaines, la fronde gagnait du terrain au Parti travailliste. « Faute de progrès dans le processus de paix nous devons quitter le gouvernement » déclaraient plusieurs ministres très en colère contre leur chef. Ce lundi matin, coup de théâtre, c’est Ehud Barak qui s’en va et fonde un nouveau parti baptisé « Hatsmaout » (Indépendance).
Dans les heures qui ont suivi cette annonce trois ministres travaillistes ont démissionné du gouvernement. Mais pour l’instant, l’arithmétique reste favorable au Premier ministre Netanyahu : il conserve une majorité en soutien à son gouvernement.