L’initiative est américaine mais elle ne vient pas tout à fait de là où elle arrive traditionnellement. Alors que la dernière tentative de Washington piétine, que l'administration de Barack Obama semble impuissante à convaincre Israël, ce sont les Sud-Américains qui sont à l'offensive.
En tout cas il est difficile de ne pas imaginer qu'il y a une action commune derrière cette série de reconnaissance annoncée ou programmée, dans un laps de temps aussi court et qu'il n'y en aura pas d'autres de même nature dans les semaines qui viennent et, si c'est le cas, ça s'appelle une « offensive diplomatique » concertée.
D’ailleurs l'ambassadeur palestinien en Argentine a exprimé sa vive satisfaction et déclaré s'attendre « à ce que d'autres pays de la région se prononcent de manière similaire ».
Ces annonces sont prises très au sérieux en Israël où le ministre des Affaires étrangères a vivement réagi pour déclarer sa déception : « décision regrettable », « décision unilatérale » de nature à porter atteinte à la confiance et aux engagements, a indiqué le ministre et son porte-parole.
Enfin précisons qu'il y a actuellement en Amérique latine un contexte régional très favorable à ce type de décision avec l'arrivée et le maintien au pouvoir d'une jeune classe politique plutôt marquée par ses engagements progressistes, dans un sous-continent, lui-même historiquement imprégné par les luttes anticoloniales et la rhétorique anti-impérialiste.