Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
Pas moins de 7 avions venus de l’étranger ont atterri en Israël dans la matinée de ce 3 décembre 2010. Parmi ces appareils, des bombardiers d’eau grecs et chypriotes qui ont immédiatement commencé leur ballet aérien, entre la mer et les hauteurs embrasées du mont Carmel.
Une centaine de pompiers bulgares sont également arrivés. Et Israël annonce attendre de l’aide française, britannique, russe, croate, roumaine, égyptienne, américaine et même turque alors que les deux pays traversent depuis plusieurs mois une sérieuse crise diplomatique.
Pendant que les Canadair et les pompiers au sol déversent des tonnes d’eau sur les flammes, le vent d’est continue d’attiser l’incendie. Certains quartiers de Haïfa, troisième ville du pays, ont été évacués.
A la une des journaux de ce matin, des images d’apocalypse. Des paysages dévorés par le feu et surtout une carcasse calcinée, celle du bus à bord duquel ont péri la plupart des victimes de l’incendie. Des élèves gardiens de prison qui ont trouvé la mort quand le véhicule qui les transportait s’est retrouvé prisonnier des flammes après la chute d’un arbre sur la route.
C’est le pire incendie qu’Israël ait connu en soixante-deux ans d’existence, sur fond de sécheresse inquiétante et de températures anormalement élevées en cette saison.
Alors que le feu fait encore rage, la polémique enfle car il n’y a que 1 500 pompiers en Israël. Ce matin, plusieurs éditorialistes ont pointé le décalage entre la puissance militaire et technologique de leur pays, et des moyens de lutte contre les incendies dignes d’un pays du tiers monde.