Sumiati est toujours à l'hôpital à Medine après avoir été gravement brûlée à la tête au moyen d'un fer à repasser. Cette jeune femme de 23 ans, venue d'Indonésie, a subi une greffe de la peau et a été soignée pour des fractures multiples. Elle n'avait même pas été payée pour son travail.
Et même si son employeuse, d'après la presse saoudienne, a été arrêtée et doit être soumise à un examen psychiatrique, l'Indonésie a pris fait et cause pour sa ressortissante, d'autant plus qu'une autre domestique de même nationalité est morte récemment, toujours en Arabie saoudite, suite à des sévices.
Tout en minimisant et en parlant d'incident isolé, Ryad a cette fois exprimé ses regrets. Les employées de maison étrangères, souvent indonésiennes ou philippines, seraient au nombre de 670 000 d'après les autorités saoudiennes, plus d'un million selon d'autres sources.
Amnesty International estime que de tels mauvais traitements sont trop souvent le lot des femmes qui, en quête d'emplois dans cette riche région pétrolière du golfe Persique, courent le risque d'être violentées et exploitées, faute pour les pays d'accueil d'œuvrer pour la défense de leurs droits.