Avec notre correspondante à Riyad, Clarence Rodriguez
Cet avis religieux précise que les femmes n’ont pas le droit de travailler dans les mêmes lieux que les hommes, ce qui suscite un tollé général parmi les journalistes et intellectuels saoudiens qui rappellent que « aucun texte dans le Coran n’a jamais interdit aux femmes de travailler ».
Doit-on également préciser qu’en Arabie, les femmes, qui n’ont pas le droit de conduire, passent plus de temps avec leur chauffeur qu’avec leur époux. Une anecdote qui peut prêter à sourire mais qui met en relief un esprit, une politique de contradiction, et cela au nom de la non-mixité.
Les seize caissières recrutées par les magasins saoudiens Panda en ont fait les frais alors que les responsables avaient pris le soin d’installer un panneau qui indiquait « caisse réservée au femmes et aux familles ». Malgré toutes ces précautions, la chaîne de magasins s’est vu refuser l’autorisation du ministère du Travail.
Pour la énième fois, le Haut comité des oulémas a condamné la femme saoudienne qui désire ardemment travailler. Elles sont à l’heure actuelle 60 000 femmes diplômées des universités à la recherche d’un emploi.