Le président Ahmadinejad qualifie de «crime» les insultes contre Carla Bruni

Les insultes contre Carla Bruni sont « un crime ». La déclaration, plutôt inattendue, vient du président iranien. Mahmoud Ahmadinejad critique les insultes proférées récemment par un journal extrémiste iranien. La première dame française avait alors été traitée de « prostituée » en raison de sa vie privée jugée « immorale ». Pour le président iranien, ces insultes sont contraires à la religion et les auteurs de ces lignes devraient être poursuivis en justice.

Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi

« Il se passe des choses dans notre presse que je n’approuve pas. Par exemple, un journal a-t-il le droit de qualifier ainsi l’épouse d’un président européen ? C’est contraire à l’islam, c’est un crime qui devrait être puni », a déclaré le président Ahmadinejad. « C’est contraire à la loi islamique, aux valeurs de la République, à la morale et à l’honneur », a-t-il encore ajouté.

Il faisait allusion à un article du quotidien très conservateur Kayhan qui avait qualifié Carla Bruni de « prostituée », en lui reprochant d’avoir défendu Sakineh Mohammadi-Ashtiani, cette iranienne de 43 ans, condamnée à la lapidation pour adultère et meurtre.

Ces critiques interviennent alors que les relations entre le président Ahmadinejad et une partie des conservateurs lui reprochent ses positions jugées trop libérales sur les questions sociales et culturelles.

Cet été, il avait notamment critiqué l’action de la police iranienne contre les femmes mal voilées. Le journal ultraconservateur Kayhan, qui s’était illustré ces dernières années pour la défense inconditionnelle du président, a multiplié les critiques contre Mahmoud Ahmadinejad, en le mettant en garde contre les dangers d’une telle dérive.

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