Turquie : dix morts dans l'explosion d'une mine dans le sud-est

Dix personnes ont été tuées et trois blessées dans l'explosion d'une mine au passage d'un minibus, ce jeudi 16 septembre 2010, dans le sud-est de la Turquie. Bien que l'attaque ne soit pas encore revendiquée, les soupçons se portent sur la rébellion kurde qui lutte depuis 25 ans pour la reconnaissance de droits culturels et l’autonomie du sud-est du pays.

Avec notre correspondant à Istambul, Jérôme Bastion

C’est bien la fin de la trêve, qui expirait normalement le 20 septembre, décrétée par le parti des Travailleurs du Kurdistan pour le ramadan et le référendum constitutionnel.

Cette reprise des hostilités était redoutée, on peut même dire attendue, après et en réponse à une opération meurtrière de l’armée turque, la semaine dernière, qui avait fait 9 morts dans les rangs de la rébellion.

La hache de guerre est une nouvelle fois déterrée

De toute évidence, et des deux côtés, la retenue n’est plus de mise, et les civils ne sont pas épargnés. Cette attaque visant un minibus de voyageurs circulant entre deux villages de montagne, sur une route qu’empruntent souvent des véhicules de l’armée, utilise le mode opératoire auquel recourt régulièrement le PKK depuis quelques années, faisant régulièrement des victimes militaires également.

La hache de guerre une nouvelle fois déterrée malgré les appels d’intellectuels et responsables socio-économiques de la région pour mettre fin à cette interminable guérilla, le conflit se joue également sur le registre de la désobéissance civile depuis la rentrée scolaire mardi. Le parti pour la Paix et la Démocratie pro-kurde appelle en effet au boycott des écoles pour faire valoir leur revendication d’un enseignement primaire en langue kurde.

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