« Jusqu'à présent, les chercheurs soupçonnaient l'existence de festins avant la période du néolithique, qui a débuté il y a environ 11 500 ans, mais n'en avaient aucune preuve », relève Natalie Munro de l'Université du Connecticut, principal auteur de cette étude. En voici : les chercheurs ont découvert des restes de plus de soixante-dix tortues et de quelques autres animaux sauvages qui auraient été dépecés et cuits dans cette grotte.
Deux fosses ont été mises au jour. Dans l’une, les traces d’un festin tels que ossements et carapaces. Dans l’autre, une mise en scène : les carapaces sont disposées autour et au-dessus d’une femme, ce qui permet de penser que ce repas a été organisé à l’occasion de funérailles. La quantité de restes d'animaux dépecés permet d'évaluer à quelque trente-cinq personnes le nombre de participants au festin de groupe.
Cette découverte permet en outre aux archéologues de dater les changements sociaux et d’expliquer en partie les modifications qui sont intervenues afin de conduire au début des sociétés agricoles, période qui s’est achevée 3 500 ans avant JC.