Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
Comme à son habitude, Ehud Barack a tranché de façon un peu brusque. Le ministre israélien de la Défense a annoncé son choix pour le nouveau chef d’état-major de Tsahal, le général Yoav Galant, le commandant de la région militaire sud.
Une décision qui a créé la surprise, mais qui a surtout mis un terme à la guerre des généraux qui avait débuté il y a deux semaines, avec la publication d’un document portant l’en-tête d’un bureau d’études stratégique, vantant les mérites du général Galant et déstabilisant ses rivaux et son prédécesseur, l’actuel chef de l’armée, le général Ashkenazi.
Un message destiné à l’Iran
L'affaire a fait la une en Israël, éclipsant tous les autres sujets et a considérablement terni l’image de l’armée. La police a finalement conclu que le document était un faux. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s’est félicité de cette nomination, qui doit encore être entérinée la semaine prochaine par le gouvernement. « Il fallait une décision rapide pour en finir avec l’incertitude » a-t-il affirmé.
Agé de 51 ans, le général Galant est issu des commandos de marine. Il a notamment dirigé l’opération « Plomb durci », la campagne militaire israélienne à Gaza en décembre 2008.
Un chroniqueur militaire estime que sa nomination est en fait un message destiné à l’Iran, car c’est un chef d’état-major offensif, qui prend la tête de l’armée israélienne.