Le Liban veut exploiter le gaz au large de ses côtes

Le Parlement libanais a approuvé, le 17 août 2010, un texte autorisant le forage et l'exploitation de champs de gaz et de pétrole au large de ses côtes. La question alimente les tensions entre Israël et le Liban, alors que les frontières maritimes entre les deux pays ne sont pas délimitées.

Ces derniers mois, Israël avait annoncé la découverte de plusieurs gisements gaziers qui seraient situés entre l'ile de Chypre, les côtes israéliennes et le Liban. Des réserves estimées à au moins 450 milliards de mètres cubes. Avec le concours d'une société américaine, Israël compte lancer avant la fin de l'année des travaux de prospection offshore, et a déjà repéré un gros champ d'hydrocarbures à 90 kilomètres du port de Haïfa, au nord d'Israël.

Du côté de Beyrouth, c'est l'inquiétude, car une partie de ces reserves de gaz se trouverait dans les eaux libanaises. Craignant d'être pris de court, les parlementaires libanais se sont donc entendus pour autoriser également les forages en mer. 

Mais cette course au gaz et au pétrole en Méditerranée orientale reveille les tensions entre les deux voisins, car la frontière maritime entre le Liban et Israël n'est pas clairement définie. On ne connait pas non plus le contour des bassins gaziers, et tout acte qui pourrait être assimilé à une violation des eaux territoriales de l'un ou de l'autre pourrait facilement dégénerer en confrontation armée.

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