Avec notre correspondant à Ramallah, Karim Lebhour
S’il y a une chose que les Palestiniens apprécient en Israël, ce sont les hôpitaux. Pour se faire soigner, les patients palestiniens préfèrent être transférés dans un hôpital israélien. Ce transfert est souvent nécessaire pour des chirurgies complexes, mais l’Autorité palestinienne y voit aussi une dépendance et même selon les mots du ministre de la Santé une « culture d’occupation ».
Car ces transferts coûtent cher, près de 80 millions d’euros par an. Une somme que le ministère de la Santé voudrait consacrer à la formation de médecins et à l’équipement des hôpitaux dans les territoires palestiniens. La semaine dernière, un hôpital de Ramallah a réussi la première greffe de rein de l’histoire médicale palestinienne.
Une réussite, peut-être de nature à combler le manque de confiance des Palestiniens dans leur système de santé. A commencer par les dirigeants palestiniens eux-mêmes qui ont largement contribué à la culture des transferts, en usant de leur influence pour faire passer en priorité leurs proches en Israël.