Avec notre correspondant à New York, Philippe Bolopion
En apparence au moins, Israël semble avoir accepté de jouer le jeu. Deux mois après une requête ambiguë du Conseil de sécurité, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, annonce la création d’une commission d’enquête internationale. Elle devra faire la lumière sur le raid israélien du 31 mai contre une flottille qui cherchait à briser le blocus de Gaza.
Ban Ki-moon s’est livré à deux mois de négociations qu’il qualifie d'« intenses ». Il lui fallait l’aval d’Israël et de la Turquie, qui a perdu neuf ressortissants dans le raid israélien. L’accord des deux pays est « un développement sans précédent », estime Ban Ki-moon.
Négociations de dernière minute pour arracher un accord
Il a fallu des négociations de dernière minute, au cours du week-end, pour arracher un accord. Par le passé, le gouvernement israélien a souvent refusé de coopérer avec les enquêtes de l’ONU, qu’il accuse d’être partiales.
La mission d’enquête sera dirigée par l’ancien premier ministre néo-zélandais, Geoffrey Palmer, et par le président sortant de la Colombie, Alvaro Uribe. Un enquêteur israélien et un enquêteur turc participeront. Ils commenceront leurs travaux le 10 août, et devraient rendre un rapport intérimaire mi septembre. Ban Ki-moon espère que cela permettra d’améliorer les relations entre la Turquie et Israël.