Avec notre correspondante à Jérusalem, Catherine Monnet
Plus personne ne pourra échapper aux accusations de corruption. Du plus petit fonctionnaire au plus haut niveau de l'Autorité palestinienne, c'est-à-dire jusqu'au président, tous pourront être interrogés et jugés par un tribunal ad hoc.
Mahmoud Abbas a donné son feu vert à la création d'une sorte d'agence anti-corruption. Une commission sera chargée d'enquêter sur les plaintes visant les responsables du gouvernement. Le président Abbas n'a pas encore donné de détail sur les moyens et le budget dont disposera l'agence ni précisé la date de création du tribunal, mais il a insisté sur « l'avancée majeure que représentait cette nouvelle loi en termes de transparence et d'intégrité ».
La corruption a longtemps été l'une des caractéristiques de l'autorité palestinienne. Plusieurs centaines de millions de dollars d'aide internationale auraient été détournées pendant la présidence de Yasser Arafat. Le phénomène a visiblement diminué depuis la nomination au poste de Premier ministre de Salam Fayyad, un ancien employé de la Banque mondiale. Dans le passé, les accusations de corruption ont été un facteur déterminant dans la victoire électorale des islamistes du Hamas.