Avec notre correspondant à Séoul, Thomas Ollivier
Le premier but, dans les toutes premières minutes du jeu, a littéralement enflammé la Corée du Sud. Partout, on a pu entendre résonner les cornes de brumes et les hurlements saluer l’ouverture du score.
Il faut dire que le football, quasiment inconnu ici jusqu’en 2002, est aujourd’hui un des sports les plus populaires du pays, surtout chez les jeunes. En 2002, c’est la co-organisation de la Coupe du monde avec le Japon et, surtout, la très belle performance des Guerriers de Taeguk, l’équipe nationale, qui était arrivée en demi-finale en battant l’Italie et l’Espagne, qui ont lancé ce sport.
Ce samedi, notamment autour de la mairie de Séoul, haut lieu de rassemblement des passionnés coréens, c’était l’effervescence. La pluie battante, qui avait tout détrempé, n’a pas découragé plusieurs milliers de supporters. Ces Diables rouges, comme ils s’appellent eux-mêmes, se sont déchaînés devant les écrans géants installés sur le fronton de la mairie, sur fond de tambours et de musique rock. Tous habillés de rouge, comme leur nom l’indique, ils n’ont pas leur pareil pour enchaîner des chants et des cris synchronisés. Un spectacle, surtout en cas de victoire, qui ne lasse pas même les plus blasés.