La campagne qui va s’ouvrir en Israël pour le renouvellement de la Knesset se fera en grande partie sur internet. La tendance qui s'était dessinée lors des deux précédentes consultations, notamment en janvier 2013, pourrait bien revenir très fort. Lors des précédentes campagnes, les partis politiques en lice avaient déjà investi plus de la moitié de leur budget pour la communication sur internet au détriment des supports traditionnels : la presse papier et l'audiovisuel.
Dès à présent, les sites internet se préparent. De l’avis presque général, si les élections sont une fois de plus avancées en Israël, ce n'est ni en raison de la situation politique ni même des problèmes économiques, mais bien à cause d'une loi qui vise à limiter la diffusion d’un journal proche du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu. Israël Hayom est un journal gratuit, principalement distribué sur internet, mais qui existe aussi en version papier et dont l'existence a bouleversé le fonctionnement de la presse en Israël. Un changement qui pourrait bien porter atteinte à la presse traditionnelle.
Des coûts défiant toute concurrence
En Israël, les principaux sites internet - Ynet, Walla et également le site du quotidien Haaretz - sont en passe de supplanter la concurrence traditionnelle. Surtout lorsqu'il y a « de la grosse actualité ». Cela a été le cas l'été dernier pendant l'opération « Bordure de protection ». Ces sites sont devenus le principal moyen d'information pour les Israéliens qui ont pu les consulter grâce à leurs smartphones. Chacun de ces sites a ouvert un studio de télévision apportant une information de qualité, dans la plupart des cas avec des coûts de fonctionnement défiant toute concurrence.
C'est le même système qui va être mis en place pour la campagne électorale avec des éléments particuliers, tels que la réalisation de sondages en temps réel avec des échantillons particulièrement élevés. Leurs résultats devraient, en principe, être beaucoup plus précis que les sondages effectués dans le passé. Le but est d’établir un contact direct avec les électeurs. Autre un point intéressant : pour la première fois, les partis pourraient faire usage d'applications telles que WhatsApp pour communiquer directement avec eux.