Le 26 avril 1986, le réacteur numéro 4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl explose, libérant un nuage radioactif qui contamine toute l’Europe. Pour maîtriser l’incendie du réacteur, des hommes, que l’on surnommera des « liquidateurs », doivent intervenir dans des conditions extrêmement dangereuses.
Plus de 200 000 personnes sont évacuées définitivement de la zone la plus dangereuse, notamment tous les habitants de la localité de Pripiat, la plus proche de la centrale nucléaire. Quant au bilan, il oscille entre 31 morts et 100 000 morts selon que l’on considère les personnes mortes au moment de l’accident, ou bien tous ceux qui sont morts parfois des années après pour avoir reçu une trop forte dose de radiation. Mais cette catastrophe s’est déroulée il y a 28 ans, et les jeunes Russes la connaissent mal.
Alors, la télé s’est emparée de cette catastrophe pour en faire une série à destination des adolescents. Ce n’est pas un documentaire, mais bien une série de fiction, qui se déroule essentiellement à Pripiat, cette ville fantôme aux immeubles vides, aux rues désertes, d’où émerge la grande roue d’un manège abandonnée. C’est à la fois un road movie, un thriller et un film catastrophe.
L’histoire de cinq adolescents qui se lancent à la poursuite d’un cambrioleur, et se retrouvent à Tchernobyl. Une série emprunte de violence, avec des méchants, des armes, des voitures qui se retournent, des explosions, des animaux menaçants. Cela rappelle que les animaux domestiques ont été abandonnés et , qui sait, ils sont peut-être devenus loups-garous ! En tout cas, à travers ces aventures, le film raconte aussi ce qui s’est passé, et les conséquences pour la population locale.
Tchernobyl, un nom commun ?
En Russie, Tchernobyl est presque devenu un nom commun. Quand par exemple sur un étalage un légume est particulièrement gros, on entend dire : « Je me demande dans quel Tchernobyl il a été cueilli ! »
La catastrophe de Tchernobyl, ce n’est pas un sujet tabou, mais il n’est plus d’actualité. Dans les années 1990-2000, les « liquidateurs » ont fait parler d’eux quand ils ne recevaient pas leur pension. Une affaire qui est rentrée dans l’ordre. Cela dit, de nombreuses personnes sont toujours handicapées à cause des radiations et reçoivent toujours des soins.
Quant au réacteur accidenté, il doit recevoir un nouveau sarcophage qui est en cours de construction ; une structure de 20 000 tonnes qui doit normalement être achevée l’année prochaine , car le sarcophage mis en place juste après la catastrophe est insuffisant. Et puis, il faut toujours évacuer et traiter les déchets. Autant dire que l’on va entendre parler de Tchernobyl encore très longtemps…