A 58 ans, Roch Marc Christian Kaboré va à la conquête du fauteuil présidentiel. Ancien cacique du régime de Blaise Compaoré, duquel il s’est séparé avec d’autres camarades pour créer le Mouvement du peuple pour le progrès. Pour le « Rocco » comme l’appellent affectueusement ses militants, un mieux-être pour chaque Burkinabè est possible. C’est en cela qu’il propose un programme de société en cinq points.
Réforme des institutions et de l’administration, diversification de l’économie à travers les secteurs stratégiques comme l’agro-sylvo-pastorale et le secteur minier sont autant de changements qu’il entend opérer. Afin de permettre à tous les Burkinabè de bénéficier des fruits de la croissance, Roch Marc Christian Kaboré propose un nouveau contrat social.
L’homme du « consensus » c’est ainsi que le qualifie des partisans promet de larges consultations pour l’obtention d’un consensus pour le passage à la 5ème République. L’un des enjeux de cette campagne, convaincre les électeurs qu’il a définitivement rompu les liens avec l’ancien parti au pouvoir au sein duquel il a occupé plusieurs portefeuilles ministériels : ministre des Transports, ministre des Finances, Premier ministre et président de l’Assemblée nationale. C’est d’ailleurs l’une des raisons qui a motivé plusieurs partis politiques à soutenir sa candidature.
« Il a de l’expérience et il ne va pas tâtonner », souligne Etienne Traoré. Ce banquier de profession est conscient d’ailleurs que ce sont sur ses années Compaoré que l’attaqueront ces adversaires. « Le parti du soleil levant vient en rupture complète du régime Compaoré », martèle-t-il dès qu’il en à l’occasion.