Après avoir passé deux décennies dans le show-biz comme éditeur, manager, producteur et impresario, Ram Ouedraogo décide de se lancer dans la politique au début des années 1990. De l’Union des verts pour le développement du Burkina, un mouvement écologiste, il crée le Rassemblement des écologistes du Burkina, son troisième et dernier parti politique, après avoir démissionné des Verts du Burkina.
Ram Ouedraogo est également à sa troisième candidature à une élection présidentielle. Son meilleur score, il l’a obtenu en 1998, où il est arrivé en deuxième position avec 6,60%. Cet ancien ministre du gouvernement d’ouverture de Blaise Compaoré suite à la crise née de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo entend faire du Burkina Faso « une République humaine et écologique ».
« Le président de Paix et de Non-violence », c’est ainsi qu’il se qualifie, a trouvé la potion magique pour apaiser la souffrance des Burkinabè. Cette potion, c’est son Plan d’Urgence Ram, basé sur une économie verte articulé autour de 15 points tels que le développement économique, la promotion de la femme, les arts et culture, l’environnement et la bonne gouvernance.
Il dit à qui veut l’entendre « L’écologie politique par son approche des problèmes de développement, la dimension morale et humaine de son combat, la spécificité de sa démarche et ses objectifs est une voie salutaire ». Pour ses partisans, Ram Ouedraogo est « l’homme de la situation ». Son plus grand défi : « éradiquer la pauvreté ou tout au moins l’atténuer fortement ». Mais à une seule condition reconnaît-il, s’il bénéficie de « la confiance des Burkinabè ».