Pour lancer cette chaîne commémorative, YouTube a collaboré avec le musée de l’information de Washington : le Newseum. Ce musée regroupe des archives du journalisme américain et mondial. Une de ses salles est dédiée tout spécialement à ces plus de 2 000 journalistes morts dans l’exercice de leur fonction. YouTube redonne maintenant un visage à tous ces noms inscrits sur le grand mur en verre du musée. Comme pour ce jeune fixeur afghan Ajmal Naqshbandi qui a travaillé pour un journaliste américain et qui a été enlevé puis tué. C’était en 2007. Un ami témoigne : « Je lui ai dit : ne t’inquiète pas, Ajmal. Si jamais tu es kidnappé par des talibans, tu n’a rien à craindre. Ce qui les intéresse, ce sont des journalistes étrangers. »
Pourtant l’on sait que l’Afghanistan est un terrain dangereux pour les journalistes, d’ailleurs RFI y a perdu en 2001 l’un de ses reporters, Johanne Sutton.
On a oublié que les Etats-Unis ont pu être aussi un terrain dangereux. En 1962, Paul Guihard, un journaliste français couvrait le mouvement pour les droits civiques aux Etats-Unis. Il a été tué sur le campus de l’université de Mississipi, à l'époque le théâtre d’importantes émeutes raciales. L’école de journalisme de cette université a déposé l’année dernière devant son entrée une plaque commémorative en souvenir de ce journaliste français. La cérémonie a été enregistrée et un film peut maintenant être regardé sur le site consacré aux journalistes disparus.
Pour l’instant, une quarantaine de vidéos sont consultables sur ce site. Ce sont des reportages ou des témoignages de collègues qui ont connu ou ont eu l’occasion de travailler avec ces journalistes assassinés.
http://www.youtube.com/journalistsmemorial/
A découvrir aussi :
http://www.thejournalistsmemorial.org/