De Brasilia à Moscou on entend le même son de cloche : le moment est venu pour défendre l'ennemi public numéro un des Américains. Les éloges du président brésilien Lula da Silva sont sans appel : « Julian Assange a mis à nu une diplomatie qui paraissait intouchable », a-t-il dit avec un brin d'admiration pour le célèbre pirate informatique.
Pour Lula da Silva, l'arrestation du fondateur de Wikileaks est une atteinte à la liberté d'expression. Au lieu d'accuser celui qui publie les secrets de la diplomatie internationale, il faudrait s'en prendre à ceux « qui ont écrit ces bêtises », a ironisé le chef d'Etat brésilien. A ceux qui veulent protester contre la poursuite de Julian Assange, Lula da Silva propose d'écrire à son blog Panalto, le site de la présidence.
A Moscou, le Premier ministre Vladimir Poutine est sur la même longueur d'onde. « Pourquoi a-t-on mis Assange en prison ? C'est ça, la démocratie ? » a lancé celui que les Américains avaient qualifié de « mâle dominant ». Confronté à ces attaques, un porte-parole du département d'Etat américain a cru bon de souligner que les chefs d'accusation pour lesquels Julian Assange est détenu, n'ont rien à voir avec son site Wikileaks.