Selon les médecins, c'est bien une pathologie cardiaque qui serait à l'origine du décès du jeune homme de 24 ans, en 2016 à la caserne de Persan, dans le Val d'Oise. Une expertise qui disculpe donc les gendarmes accusés par la famille d'Adama Traoré d'être les responsables du décès. En cause : le plaquage ventral utilisé par les forces de l'ordre pour interpeller le jeune homme.
Une précédente expertise demandée par les proches d'Adama Traoré avait elle conclut que la mort était due à la technique d'interpellation.
Les gendarmes toujours témoins assistés
Pour l'avocat de la famille, cette nouvelle expertise n'a aucune valeur. Il estime que les médecins ont été choisis pour rendre ces conclusions et rappelle que selon lui, le rapport d'expertise se fonde notamment sur un témoignage mensonger. Celui d'une personne qui affirme avoir vu le jeune homme essoufflé juste avant son interpellation mouvementée, mais qui refuse de témoigner devant les juges.
La famille d'Adama Traoré reste persuadée que ce sont les gendarmes, qui en mettant tout leur poids sur le jeune homme, ont causé sa mort. Elle demande donc qu'ils soient mis en examen. Pour l'instant, ils demeurent sous le statut de témoins assistés.
L'avocat des forces de l'ordre estime quant à lui que cette nouvelle expertise clôt l'affaire et qu'aucune responsabilité des gendarmes ne peut être engagée dans ce dossier.