Des chanteurs, des enfants, et des files d’attentes devant les commerce. À Paris, la rue Mouffetard semble revivre. Profitant de ce nouveau souffle, certains restaurateurs essaient tant bien que mal de redémarrer une activité.
C’est le cas de Sam, gérant du restaurant syrien de la rue, que sa situation financière a forcé à reprendre le travail. « Je ne sais pas comment je vais payer trois mois de loyer. » La vente à emporter, explique-t-il, peut permettre d’améliorer « un peu » la situation, « mais pas beaucoup ».
En temps normal, il touche entre 300 et 800 euros par jour. « Là, c’est catastrophique, soupire-t-il. 100 euros, maximum. »
Un choix de reconversion encore minoritaire
Un peu plus haut dans la rue, le restaurant italien a dû faire migrer sa cuisine plus au Nord pour s’adapter. « Je me suis reconverti à (la vente à) emporter. Avant, on ne faisait que des pâtes. On s’est reconvertis avec des gaufres et des frites. On n’a pas le choix, il faut bien que la machine tourne. »
Faire tourner la machine, voilà ce qui a motivé Serge, un client, pour s’arrêter devant cette friterie italienne. « C’est important de les soutenir, très clairement. Il faut absolument le faire, c’est fondamental. Fondamental pour tout le monde. »
Seule une minorité de restaurants de la rue Mouffetard ont décidé d’ouvrir en vente à emporter. Un choix qui semble autant motivé par la volonté de limiter les pertes que de renouer avec la vie sociale.