Pour Emmanuel Macron, c’est un anniversaire sous le signe du Covid-19. Un virus qui l’a obligé à figer la France dans le confinement depuis deux mois. Une décision radicale pour faire face à un danger inédit, analyse Valérie Gas du service politique de RFI.
Les Gilets jaunes avaient forcé le chef de l’État à s’adapter. Il avait dit alors : « Plus rien ne sera comme avant ». Le coronavirus va le contraindre à essayer de se transformer. « Sachons nous réinventer, moi le premier », c’est la promesse qu’il a faite aux Français le 13 avril après avoir dit qu’il était prêt à prendre des décisions de « rupture » et en invitant à penser avec son « quoi qu’il en coûte », que le virus avait changé ses priorités. Peut-être jusqu’à accepter de renoncer à la réforme des retraites tant contestée avant l’épidémie, histoire de préserver la « concorde nationale » qu’il appelle de ses vœux pour sortir de la crise.
Changer de Premier ministre ?
En parlant de solidarité et de souveraineté, le chef de l’État a esquissé les contours d’un nouveau modèle à construire après l’étape du déconfinement dont l’organisation a fait apparaitre l’existence de tensions avec Édouard Philippe, un Premier ministre aujourd’hui plus apprécié que lui selon les sondages. Une situation qui après trois ans et une épidémie, a fait resurgir l’hypothèse que le moment était peut-être venu pour Emmanuel Macron de décider si le chef du gouvernement d’avant le virus pouvait être celui d’après.
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