Avec plus de 2 millions d'habitants sur 100 km2, Paris est l'une des capitales les plus denses au monde. La levée du confinement représente donc un défi logistique. Objectif : éviter les rassemblements. La rentrée des classes se fera ainsi en plusieurs étapes. D'abord, les écoles maternelles et élémentaires à partir du 14 mai, avec des horaires différenciés pour ne pas avoir d'afflux massifs de parents d'élèves.
Les enfants de personnels en première ligne dans la lutte contre la pandémie et indispensables à la reprise de la vie économique (instituteurs, agents de la ville, de la RATP, de la SNCF,...) seront prioritaires, tout comme les enfants en situation fragile. « On estime qu'on devrait accueillir grosso modo pas plus de 15% des élèves », souligne la maire de la capitale Anne Hidalgo.
Aux abords des écoles, des mètres carrés seront grignotés sur la chaussée afin de laisser plus d'espace à la distanciation sociale. Il en sera de même devant certains magasins où seront créées des « zones d'attente ». La mairie compte ainsi supprimer des places de stationnement, voire même interdire aux voitures l'accès à certaines rues, afin de laisser plus de place aux piétons et aux vélos, et faire la promotion de ces modes de déplacement, au détriment des véhicules motorisés. Cinquante kilomètres de pistes cyclables doivent également être aménagées pour contribuer à désengorger les transports en commun.
La mairie espère obtenir une réouverture des parcs pour permettre aux Parisiens de respirer. Mais elle veillera à ce qu'il n'y ait ni attroupements, ni pique-nique, ni pratiques de sports collectifs. Les marchés seront en revanche de nouveau accessibles, tout comme les berges. Cette fois, il est fait appel à la responsabilité de chacun pour ne pas qu'elles soient noires de monde en soirée. Et si cette consigne n'était pas respectée, un arrêté préfectoral pourrait en restreindre l'accès.