Municipales à Paris: un premier débat pour une élection très indécise

À un peu plus d'une semaine d'une premier tour des municpales, les sept candidats à la mairie de Paris ont égrené leurs mesures et tenté de convaincre les électeurs, lors d'un premier débat mercredi soir sur la chaîne LCI.

Le premier à se jeter dans le bain est Cédric Villani, selon un tirage au sort. En cinq minutes, le mathématicien médaillé Fields, promet qu' « on n'entendra plus les Parisiens parler sans cesse de leurs problèmes du quotidien, parce qu'ils souffrent ». « Ils souffrent de problèmes d'embouteillage et souffrent de la pollution, des rues qui ne sont pas propres et qui sont insécures », martèle le député exclu de LREM pour avoir refusé de se rapprocher du candidat officiel, à l'époque Benjamin Griveaux.

Un coup de coude échangé avec le mathématicien pour le saluer (coronavirus oblige), et voici la maire PS sortante, Anne Hidalgo, sur le plateau pour décrire son rêve d'une ville à l'image des quais de Seine, dont la piétonisation a été émaillée de nombreux rebondissements judiciaires, « une ville où on respire, où on peut lâcher la main de nos enfants, on peut se promener, une ville où on réduit la place de la voiture, réduit les pollutions ». « Je cours en apnée sur les berges qui sont des latrines à ciel ouvert », lui a répondu, plus tard, la candidate LR Rachida Dati, qui a dénoncé une « anarchie partout (...) dans la circulation, dans les travaux, dans l'espace public ».

Le logement préoccupation principale

Autre préoccupation dans la capitale, le logement, dans une ville où le prix à l'achat a « dépassé cette semaine les 11 000 euros du mètre carré », selon Agnès Buzyn, qui a dénoncé « des prix dingues ». Dénonçant des « prix exorbitants », David Belliard, le benjamin parmi les candidats, souhaite « utilis(er) l'existant », soit remettre les « logements vacants et résidences secondaires » sur le marché, rappelant son opposition à de nouvelles constructions. Il faut « réquisitionner les logements vides » et faire en sorte que les emplois soient développés en périphérie de la capitale, pour limiter les déplacements des salariés franciliens, a quant à elle développé l'Insoumise, Danielle Simonnet.

À l'approche du premier tour des municipales du 15 mars, la bataille reste très indécise et l'enjeu, de taille, pour les trois candidates qui font la course en tête dans les sondages. Selon une enquête de Harris Interactive-Epoka diffusée mardi, Rachida Dati continue de progresser (25%), devançant Anne Hidalgo (24%) et la LREM Agnès Buzyn (17%). Viennent ensuite l'écologiste David Belliard (11%) et le député congédié de LREM Cédric Villani (8%), tous deux à la peine, après avoir flirté avec les 15%. Enfin, en bas du tableau, l'Insoumise Danielle Simonnet (5%) et le candidat soutenu par le Rassemblement national Serge Federbusch (4%). Le huitième candidat, Marcel Campion, crédité autour de 1%, n'était pas invité au débat. Ce premier débat sera suivi le 10 mars par un deuxième organisé par France Télévisions, et un autre entre les deux tours, sur BFMTV, le 18 mars.

(avec AFP)

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